Melanie Smith : Short Circuit

Catalogue d’exposition, éd. Andreas Baur
textes (all./ang.) par Andreas Baur, Aoife Rosenmeyer, Johanne Sloan
120 p avec 100 illustrations en couleur
format 28 x 21 cm, broché

ISBN 978-3-86442-029-0

24,80 €

L’archéologie du modernisme

Melanie Smith, née en 1965 à Poole, en Grande-Bretagne, vit aujour­d’hui à Mexico. Avec ses ­installa­tions, peintures, vidéos et objets, elle traite un spectre très large de questions rela­tives à la perception, notam­­ment sur des ­sujets philo­sophiques ou de société. Le public est resté très impressionné par sa prestation à la Biennale de ­Venise en 2011, qu’elle a reprise avec un contenu à la forme nette­ment plus élaborée pour sa première présentation institutionnelle individuelle en Allemagne, l’été 2012 à la Villa Merkel d’Ess­lingen. Elle a ­notamment ­présenté, aurez-de-chaussée soigneusement ­aménagé par ses soins de la villa classique, l’œuvre vidéo « Xilitla », consacrée au parc de sculptures « Las Pozas de Xilitla » créé au ­milieu du 20e siècle par l’artiste ­anglais Edward James dans la  forêt tropicale du Mexique – une paysage exubérant aux archi­tectures biomorphes et sculptures en béton. Si en plus des hommes introduisent des miroirs à taille ­humaine dans le tableau, le décor semble réinterprété à la façon ­surréaliste, les reflets se croisant avec des images de mouvements ­ciné­matographiques pour souligner les éléments fantastiques d’une « architecture et symbiose pay­sagère » inventée, tandis qu’en même temps, un rapprochement  est opéré en pensée avec les miroirs disposés en plein air, tels que nous les connaissons notamment du ­pionnier améri­cain du land-art ­Robert Smithson. Melanie Smith nous présente en plus une peinture des états super­ficiels et processuels où ses tableaux à la ­limite du ­représentable ­semblent faire ­osciller le factice de la réalité ­imagée purement picturale ; ­tableau après tableau, on se croit en permanence au début de quelque chose de nouveau.