Markus Lüpertz : Architektur dithyrambisch

Cat. Kunstverein Heilbronn

Catalogue d’exposition, éd. Matthia Löbke
texte (all./ang.) par Siegfried Gohr
88 p avec 75 illustrations en couleur
format 24 x 18 cm, broché

ISBN 978-3-86442-069-6

(épuisé)

Markus Lüpertz : L’architecture dithyrambique. Dessins et peinture (1964–1977)

« L’arbitraire, mais aussi la liberté, avec lesquels Markus Lüpertz abordait le sujet, mais aussi la peinture et la vie elle-même, me paraissaient absolument uniques en leur genre et ont considérablement élargi l’état de mes connaissances axées sur le Bauhaus et nourries de protestantisme, ils constituent la suite heureuse et logique des changements déjà opérés en moi dans l’atelier de Hans Scharoun (…). La découverte de ces espaces intellectuels si nouveaux pour moi m’a fait sortir d’un long et profond sommeil. L’angle droit a été détrôné et l’esthétique modifiée » écrit Johannes Gachnang à propos de sa rencontre avec Markus Lüpertz dans le Berlin de la fin des années 1960 où le futur conservateur et éditeur était alors assistant de Scharoun.  En effet, l’attitude « anti moderne » de Lüpertz, aujourd’hui parfois relevée avec causticité par la critique, a représenté un gain substantiel sur le plan de la connaissance pour l’art allemand de l’après-guerre, le matériel exposé dans cette publication le démontre clairement. Il faut dire que cette attitude débouche d’une profonde rupture avec l’architecture historique autant qu’utopique, discutée et travaillée par les artistes dès la fin de la Première Guerre mondiale, notamment Wenzel Hablik, mais surtout Bruno Taut et son « architecture alpine ». Les feuillets laissés par Lüpertz depuis 1964 sont centrés sur le thème de la maison qu’il interprète comme habitation, atelier, maison de famille, lotissement – pour finir avec l’idée du « Lüpiland ». Notre ouvrage montre la genèse d’un langage imagé chez Markus Lüpertz, qui deviendra plus tard un principe fondamental dans son travail, « à savoir l’exploitation délibérée de contraires dans une même œuvre », selon les mots de Siegfried Gohr dans son excellente contribution.

Exposition :
Kunstverein Heilbronn, 1/10–17/11/2013