Daniel Richter : Chromos goo bugly

Cat. Galerie im Taxispalais, Innsbruck

Catalogue d’exposition, éd. Beate Ermacora
textes (all./ang.) par Beate Ermacora et Cord Riechelmann
144 p avec 80 illustrations en couleur
format 28 x 21,5 cm, couverture rigide sous jaquette

ISBN 978-3-86442-105-1

(épuisé)

The Good, the Bad and the Ugly

Un artiste cruel au caractère martial d’un zombie, entretient des rapports avec la couleur, la glu et la flatterie mensongère – ainsi a été décrite la première exposition de Daniel Richter en Autriche, dans la Galerie im Taxispalais d’Innsbruck. L’artiste est aujourd’hui et depuis 2006 professeur de l’espace pictural élargi à l’Académie d’art plastique de Vienne. Daniel Richter, qui compte parmi les principaux artistes contemporains allemands, reflète dans son œuvre la transformation fondamentale qu’a vécue le média peinture, mais séduit aussi par ses déclarations et analyses tortueuses sur l’art et la société, très allusives sensoriellement et intellectuellement. Le livre qui accompagne cette petite exposition présente le travail artistique de Daniel Richter depuis le début du vingt-et-unième siècle, les 23 tableaux choisis comprennent des œuvres principales comme des travaux récents reproduits pour la première fois. Le texte s’appuie sur plusieurs éléments essentiels de l’évolution artistique de Richter pour faire le lien entre ses premières peintures figuratives et son travail actuel et illustrer ainsi son parcours thématique et stylistique. En 2000, l’artiste avait beaucoup fait parler de lui avec sa peinture figurative évoquant des réalités sociales et politiques. Les œuvres, pour la plupart en grand format, si elles ont recours à des images médiatiques et des pièces rapportées de la culture populaire, font aussi une traduction nouvelle de motifs empruntés à l’histoire de l’art et en imposent une lecture modifiée très personnelle. Les dernières œuvres (depuis 2012) incarnent un nouveau tournant, sur le plan de la peinture autant que du contenu. En effet, s’il exprimait autrefois souvent son conflit avec les structures de la société par des scènes dramatiques de masses, le peintre s’est mis récemment à représenter des personnages isolés et leur état d’esprit psychologique et c’est une atmosphère de peur et de gêne qui est ainsi en quelque sorte ressentie d’un seul coup.

Exposition :
Galerie im Taxispalais, Innsbruck, 13/9–23/11/2014