Martin Boyce

Texte (all./ang.) Renate Wiehager et avec un interview de l’artiste par Christian ­Ganzenberg
éd. Daimler Art Collection, Renate Wiehager, Christian Ganzenberg
80 p avec 40 illustrations en couleur
format 19 x 25 cm, couverture rigide, reliure toile éstampée

ISBN 978-3-86442-005-4

24,80 €

Turner Prize 2011

Mes sculptures peuvent-elles rêver ? Aussi étonnante que paraisse cette question, Martin Boyce ne s’arrête pas là et se demande aussi « si les sculptures sont dotées d’une intel­ligence artificielle, tels les répliquants du film Blade Runner, ou si leur conception et leur réalisation leur confèrent une existence propre ». Ce type de question nous mène au cœur d’une œuvre sculpturale surprenante développée depuis 2005 par Martin Boyce – artiste né en 1967 à Glasgow et y résidant  encore aujourd’hui – à partir d’un alphabet cubique de formes pentagonales pour un système modulaire complexe. C’est après avoir trouvé par hasard une photographie d’une sculpture d’arbre en béton des ­frères Joël et Jan Martel datant de 1925 que Martin Boyce a développé les formes qui constituent les abat-jour, les sculptures au sol, les sculptures d’extérieur ou les cabines téléphoniques : « En disposant des formes découpées sur la table, je découvrais un motif linéaire qui découlait de la structure de base des arbres. Peu à peu, je commençais à déchiffrer des lettres à partir de ces lignes récurrentes. » Le ­succès de Martin Boyce et de ses sculp­tures incomparables ne réside pas uniquement dans la régularité qui sous-tend ses travaux, mais aussi dans sa capacité à articuler de ­manière quasiment symbiotique les espaces intérieur et extérieur, la sculpture abstraite et la nature, avec simplicité, et ce également pour un large public, à l’instar de son installation de 2009 dans un palazzo vénitien à la Biennale de Venise. Martin Boyce doit sans doute principalement le prix ­Turner 2011 à cette émouvante ­approche.

Exposition:
Baltic Center for Contemporary Art, Gateshead, 21/10/2011–8/1/2012